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Publié le 3 octobre 2012
S’insérer dans la vie active, se loger… Pour les moins de 30 ans, ce n’est pas toujours facile qui plus est pour ceux dont le parcours a été mouvementé. Le Département du Pas-de-Calais, qui a fait de la solidarité et de la jeunesse deux de ses priorités, multiplie les initiatives pour accompagner le public précité sur le chemin de l’emploi qui, une fois emprunté, accélère l’accessibilité à un toit.
"Un emploi, un toit", c’est justement le nom de l’action portée par le Conseil général, l’Office public de l’habitat de Calais, l’organisme "Concept-insertion" et l’État, qui, depuis le 1er juin 2012, permet à une dizaine de jeunes en difficulté de se remettre en selle. Sous l’intitulé se cache un dispositif original, unique en France. Un chantier-école pas comme les autres qui en plus de favoriser le retour au travail permet d’accéder à un logement. Le contrat est simple : les jeunes font l’effort de se former à divers métiers (dont ceux liés au bâtiment) et doivent se donner toutes les chances d’obtenir une qualification et le "job" qui va avec. S’ils respectent le cahier des charges, ils bénéficient en supplément d’un coup de pouce lorsqu’ils se mettent en quête d’un appartement ou d’une maison.
Huit hommes et femmes qui n’ont pas atteint la trentaine sont concernés par l’opération. Six d’entre eux bénéficient du Revenu de Solidarité Active (RSA). Alors que la fin du chantier-école approche (clôture le 30 novembre prochain), trois ont déjà trouvé des solutions à leurs soucis. L’action se passe en partie au 7ième étage de la Tour 410 à Calais : au cœur du quartier du Beau-Marais, les jeunes rénovent des logements. Elle se déclinera bientôt ailleurs et sous de multiples formes, c’est le souhait du président du Conseil général du Pas-de-Calais, Dominique Dupilet : On est ici au cœur des deux principales questions que se pose la jeunesse, particulièrement celle qui connaît des difficultés : trouver un emploi et un toit. Si nous avons imaginé collectivement cette action, c’est qu’elle a du sens, c’est qu’elle répond à une problématique essentielle aujourd’hui : l’autonomie. Une fois acquise, c’est une autre vie qui démarre, celle à laquelle tout un chacun aspire. Ce dispositif, nous souhaitons le mettre en place partout dans nos territoires. Cela va aussi dans le sens de l’Économie sociale et solidaire que nous encourageons dans le Pas-de-Calais, notamment pour le développement des emplois dits de proximité.