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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactÀ Berck-sur-Mer, La Mollière, une chance pour les travailleurs handicapés
Parmi les bénéficiaires du RSA, certains n’ont pas d’emploi ou ont perdu leur travail en raison d’un handicap, d’un accident de la vie… qui les empêchent de poursuivre la carrière qu'ils ou elles avaient choisie.
Les clés pour réussir, la semaine de l’emploi pour les bénéficiaires du RSA est aussi destinée à ce public. Les personnes bénéficiant de la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), attribuée par la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH), ont découvert le centre La Mollière à Berck-sur-Mer, un établissement unique dans le Pas-de-Calais.
À la fois établissement de préorientation (ESPO), mais aussi de réadaptation professionnelle (ESRP), La Mollière permet de travailler un projet de reconversion professionnelle en lien avec les aptitudes physiques, techniques, comportementales de la personne. « Ce n’est pas un centre de formation, mais de réadaptation. Le but pour nous est que la personne retrouve sa place dans le monde du travail, avec sa pathologie. Nous les aidons à travailler sur un projet adapté à leurs aptitudes physiques ou cognitives », explique Isabelle Rimbault, responsable des unités d’orientation et d’évaluation.
L’opération Les Clés pour réussir a été l’occasion pour une vingtaine de personnes de découvrir le centre et, pour la plupart, de retrouver l’espoir d’un retour dans le milieu professionnel. « Votre parcours est tissé sur mesure. On a 14 semaines pour travailler le projet. Si votre première idée ne fonctionne pas, on a le temps d’en essayer d’autres. Il n’y a pas de solution toute faite. Vous êtes les auteurs de votre projet de vie, par contre nous mettons toutes les équipes autour de vous pour vous aider à le mener à bien », explique Isabelle Rimbault aux visiteurs du jour.
Chaque année, La Mollière accueille 300 personnes sur les différents dispositifs pour une durée de parcours de 12 à 14 semaines.
Se tester avant de s’orienter
Pour évaluer les aptitudes professionnelles, 46 plateaux techniques ont été créés allant de la maintenance informatique au conditionnement en passant par la menuiserie, la plomberie, l’électricité… « En préorientation, on se teste sur les différents ateliers pour savoir ce que l’on peut réellement faire. Une fois que ce travail est réalisé, nous formons à de nombreux métiers dont certains sont très spécifiques, comme la formation de soudeur en reconversion professionnelle pour les personnes en situation de handicap. C’est la seule section sur toute la France. Nous avons aussi une formation très complète sur l’ensemble du second œuvre pour les agents de maintenance du bâtiment, une formation d’agents de restauration, de vendeurs, d’encadrants techniques d’insertion… », précise Jérôme Mazy, chargé des relations entreprises et partenariats.
À noter que la personne en préorientation est rémunérée à hauteur du salaire brut qu’elle percevait dans son dernier travail (dans la limite de 2000 euros). « Elle peut conserver cette rémunération en poursuivant par une formation à La Mollière. Ceci lui permet de repartir sur de bons rails et, si elle est hébergée chez nous, de mettre un peu d’argent de côté pour financer un véhicule, un permis de conduire… et donc de se rapprocher encore un peu plus de l’emploi. »
Ce qu’ils en pensent
Damien se réjouit de cette découverte : « Ça m’intéresse beaucoup. J’ai un problème aux jambes et j’ai une malformation qui m’empêche de manipuler des petits composants. Je ne sais donc pas du tout vers quoi me tourner. Ici, je pense vraiment que ça peut déboucher sur quelque chose de concret. En tout cas c’est encourageant ».
Maxime, lui, est déjà passé par la préorientation à La Mollière : « On vous écoute, on vous accompagne dans les démarches. Personnellement, j’ai fait une formation de soudeur, ensuite je me suis tourné vers la mécanique. Ici, on vous aide à vous relancer dans la vie ». Ce jour-là, il accompagnait sa compagne qui pourrait, elle aussi pousser les portes de La Mollière.
Roseline, qui réside à Maison-Ponthieu près d’Auxi-le-Château , termine sa formation : « Après un AVC, j’ai été licenciée pour inaptitude. J’ai dû faire le deuil de mon ancien métier. J’avais totalement perdu confiance. Je ne savais plus où j’allais. J’ai retrouvé espoir en venant à La Mollière où on m’a ouvert d’autres portes, d’autres horizons. Aujourd’hui mon projet de création d’entreprise dans la couture, la bonneterie, le tricot est validé », explique Roseline qui va réaliser son rêve de jeune fille.
En moyenne, à La Mollière, le taux d’insertion et de retour à l’emploi des personnes ayant la reconnaissance de travailleur handicapé est de 70 à 80%.