J'ai 10 ans !

Texte : Romain Lamirand pour l'Écho du Pas-de-Calais 219 de juin 2022
Photos : Yannick Cadart et Jérôme Pouille

10 ans bassin minier

Des projets portés par les habitants

Voisin et ami très fidèle du musée, Bernard Ramon, décédé en 2019 a été l’un des ambassadeurs du Louvre-Lens. Se promenant chaque jour dans le parc avec son chien, celui à qui est dédié le Projet Scientifique et Culturel du musée avait tissé des liens avec le personnel du musée. Mais également avec ses voisins qu’il embarquait régulièrement dans ses promenades. Des voisins qui depuis le début contribuent à la vie du musée en participant aux groupes tests en amont des expositions ou aux « cafés des voisins » qui viennent d’être relancés.

Terrils Loos en Gohelle 2018-16

Explorer de nouveaux horizons

Bien plus qu’un simple musée, le Louvre-Lens aime surprendre et sortir des sentiers battus en faisant de son parc un lieu en perpétuelle mutation. Mais également un lieu
d’exposition à part entière. En choisissant d’y accueillir de manière permanente la sculpture Tenir de Françoise Petrovitch, la première œuvre d’art contemporaine à rejoindre les collections du musée, le Louvre-Lens s’est émancipé de l’image classique de son grand frère parisien et se forge sa propre identité, celle d’un musée qui tisse des liens entre les arts, les cultures et les époques.

Un lieu de vie

Contrairement à de nombreux sites mis sous cloche pour assurer leur protection, le Bassin minier du Pas-de-Calais, s’il est un haut lieu de mémoire et de culture, est également un lieu où vivent encore des gens, au quotidien. S’inspirant de ce patrimoine vivant, le musée du Louvre-Lens ne pouvait se contenter d’être un écrin pour les trésors du passé et a choisi, notamment grâce à son parc, de devenir un lieu de vie, de partage et de culture en perpétuelle évolution que l’on peut redécouvrir et s’approprier tout au long de l’année.

Ancrage territorial

70 % des visiteurs du Louvre-Lens habitent les Hauts-de-France, et 28 % habitent le Pôle Métropolitain de l’Artois. Ces chiffres démontrent l’ancrage territorial du musée lensois. Avec plus de 600 000 collégiens accueillis depuis son ouverture, il permet ainsi à la jeunesse et aux habitants du Bassin minier de se réapproprier leur héritage et de redécouvrir l’histoire d’arts et de civilisations qui, contrairement à ce que peut laisser croire le roman national promus par certains pseudo historiens n’ont fait que se nourrir et s’influencer mutuellement.

S’adresser à tous ceux qui vivent dans le Bassin minier

Avec plus de 30 000 personnes touchées par le biais d’actions menées en partenariat avec Pôle Emploi, les missions locales, les centres action jeunesse (CAJ), les associations locales, les centres pénitentiaires ou les hôpitaux, le Louvre-Lens contribue avec ses actions hors les murs à créer les nouvelles dynamiques sur lesquelles s’appuient le renouveau du Bassin minier.

Des sites emblématiques

Terrils jumeaux du 11/19, Cité des Électriciens ou site du 9/9 bis à Oignies, le Bassin minier est constellé de monuments et de paysages qui incarnent son histoire et celle des personnes qui y vivent. Longtemps considérés comme les stigmates du déclin industriel du secteur, ces vestiges en cours de redécouverte constituent désormais une source de fierté.

10 bassin 2

Redécouvrir notre Patrimoine

L’inscription à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco a permis d’attirer l’attention sur des sites dont il était parfois difficile pour les habitants ou les collectivités de réaliser l’importance sur le plan patrimonial. Car s’il est possible de reconnaître certains joyaux lorsqu’on les découvre, il est parfois plus difficile de réaliser la valeur d’un trésor quand il se trouve sous nos yeux depuis toujours, à l’image de la cité Bruno à Dourges sauvée in extremis de la destruction.

10 ans, ça se fête !

Pour célébrer comme il se doit cet anniversaire, le Louvre-Lens et la Mission Bassin minier se sont associés pour un programme de festivités à l’image du Bassin minier. Variées, tournées vers notre passé autant que vers l’avenir, ces manifestations pour certaines d’entre elles, à l’image de Bouge ton Bassin, s’adresseront particulièrement aux habitants qui ont rendu cette épopée possible. Programme complet à retrouver sur www.jai10ans.com.

2012

Marquée par l’ouverture du Louvre-Lens et l’Inscription du Bassin minier à la liste du patrimoine mondial l’Unesco, cette année fera date pour le Pas-de-Calais. Après trois siècles sous le signe de la houille, les projecteurs se tournent vers un territoire qui tel un chimiste, compte bien se servir du carbone du charbon pour en faire un diamant.

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Une histoire qui continuera de s’écrire

10 ans, ce n’est qu’un début au regard des années qu’il a fallu pour construire l’identité et les paysages du Bassin minier du Pas-de-Calais. Qu’il s’agisse de la grande exposition consacrée à Champollion prévue pour la fin d’année au Louvre-Lens, ou des travaux de rénovation de la Fosse 12 à Loos-en-Gohelle, le renouveau du Bassin minier ne fait que commencer.

Informations

• www.louvrelens.fr  
• www.missionbassinminier.org  

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