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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactLe Président de la République Emmanuel Macron se rend dans le Pas-de-Calais ce mardi 16 janvier 2018. Jean-Claude Leroy, Président du Département du Pas-de-Calais, entend "profiter" de cette visite pour adresser quelques messages au Chef de l’Etat.
Parmi les points qu’il souhaite aborder, il y a en premier lieu et bien entendu le sort des jeunes migrants. Jean-Claude Leroy :
Depuis plus de 20 ans, ce sont les habitants du Pas-de-Calais qui assument, subissent cette misère venue d’ailleurs. Le Département du Pas-de-Calais a toujours cherché à faire face aux obligations d’accueil et de prise en charge qui sont les siennes de par la loi. Durant toutes ces années, nous sommes venus au secours de plus de 20 000 enfants non accompagnés, sans que la République ne se penche réellement sur ce que nous faisons…
Il est vrai que nous ne faisons que respecter strictement la loi. Mais quel autre Département a dû faire face, aussi longtemps, à une telle situation ? Quel autre Département met autant d’effort pour respecter la loi et venir en aide à des enfants dont le seul rêve est de quitter notre territoire ? L’appel d’air créé par le rêve d’un avenir meilleur en Grande-Bretagne continuera à amener des hommes et des femmes mais aussi des enfants sur les routes du Pas-de-Calais.
Si nous voulons durablement pouvoir venir au secours des enfants migrants en danger, comme la loi nous y oblige, l’Etat doit intervenir. Il est urgent que des mesures soient prises pour nous venir en aide dans la prise en charge des mineurs non accompagnés. Je le répète, il est urgent que la République tienne compte des réalités de notre territoire !
C’est dit
Monsieur le Président, quand vous serez à Calais, je vous demande d’écouter et d’essayer de comprendre la réalité et la singularité de ce qui se passe dans le Calaisis et le long des autoroutes traversant le Pas-de-Calais. Je ne vous demande pas de faire de miracle mais simplement de reconnaître que la situation du Pas-de-Calais ne connaît pas de pareil et qu’elle mérite des dispositions particulières.