Centre d’accueil et d’orientation pour les réfugiés à Croisilles : la réaction du Président du Département

"Le Département du Pas-de-Calais vit au quotidien la question migratoire puisqu’après le démantèlement de Sangatte, l’afflux de réfugiés s’est concentré sur le sud de Calais, dans un espace dénommé la Lande dont la partie sud a déjà été évacuée durant l’hiver.

Depuis, le nombre de réfugiés a fluctué pour atteindre un niveau qui ne correspond plus en rien aux conditions humaines d’accueil provisoire de femmes, d’enfants et d’hommes ayant quitté leurs pays d’origine pour fuir massacres, guerres et atrocités.

Dès lors, le Ministre de l’intérieur puis le Président de la République lui-même sont venus annoncer la fin programmée de la "jungle de Calais" d’ici au 31 décembre. Cette décision forte est en cours de préparation.

Pour cela, il est fait appel à la solidarité nationale, c'est-à-dire à l’accord de centaine de communes en France pour accepter l’ouverture d’un Centre d’accueil et d’orientation pour les réfugiés.

C’est le choix responsable et courageux que la commune de Croisilles vient de faire lors de son dernier Conseil municipal, malgré un contexte de doutes instrumentalisés outrageusement par quelques-uns.

Je salue l’engagement et la sérénité dont fait preuve dans ce dossier Gérard DUE, Maire de Croisilles. Je l’assure de mon plus profond soutien.

En même temps, je comprends les interrogations et certaines craintes de la population, invitant chacune et chacun d’entre eux à se mettre quelques instants à la place des réfugiés qui ont, pour la plupart, tout quitté pour avoir le droit de vivre dignement.

Dans ce cadre, je me félicite d’ailleurs de la mise en place à Croisilles d’un groupe de travail ouvert aux habitants qui permettra à n’en pas de douter de normaliser cette implantation, à la hauteur des valeurs de notre Pays, gage d’une intégration et synonyme du démantèlement nécessaire de la jungle de Calais."

Michel Dagbert, Président du Conseil départemental du Pas-de-Calais