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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactSANTÉ - Une étude de l'Inserm a testé en milieu professionnel une lumière particulière, qui pallie le manque de soleil et évite le dérèglement de l'horloge biologique.
Quand le soleil manque, c'est le moral qui trinque mais aussi notre horloge biologique et notre santé. Une équipe de l'Inserm a donc testé un nouveau type de lumière auprès des scientifiques de la station polaire international Concordia, située sur le continent Antarctique. Publiés jeudi dans la revue Plos One, les résultats révèlent que cette lumière, enrichie de bleu, améliore la santé de ceux qui en bénéficient.
Une lumière blanche avec du bleu
Pendant les 9 semaines d'hiver polaire où le soleil n'est visible que quelques minutes par jour, le personnel de la station polaire international Concordia a été exposé alternativement dans leurs pièces à vivre à une lumière blanche classique, puis, à une lumière blanche enrichie en longueur d'ondes bleues (mais perçue blanche par l'œil).
Chaque semaine, des tests salivaires étaient effectués sur les cobayes pour y mesurer le taux de mélatonine, appelée "hormone du sommeil" car elle régule notre horloge biologique.
Un personnel en meilleur forme
Les résultats démontrent que le personnel a bénéficié lors des "semaines bleues" d'une durée de sommeil plus longue, d'une meilleure réactivité et d'une plus grande motivation.Les bienfaits de la lumière bleue avaient déjà été démontrés auparavant mais ces études avaient utilisé de la lumière vraiment bleue, donc gênant la vision.
L'horloge biologique sensible
Appelée aussi "rythme circadien" (du latin "circa diem", environ un jour), l'horloge biologique permet à notre organisme de se réguler sur 24 heures. Une zone centrale de notre cerveau la règle grâce à 20.000 neurones qui contrôlent le sommeil, le réveil ou encore la température du corps.
Pour fonctionner, cette horloge se base sur des signaux venant de l'extérieur de l'organisme : ingestion d'aliments, activité physique mais surtout la lumière naturelle. Si l'exposition à cette lumière est irrégulière ou absente, l'horloge biologique se dérègle avec des conséquences fâcheuses : mémoire et sommeil perturbés, fonctions cognitives amoindries, voire dépression.
Vous travaillez dans un bureau sans fenêtre ?
Les scientifiques de la station polaire sont peut-être les premiers à bénéficier de cette lumière bleue mais ils ne seront sans doute pas les derniers. Les résultats de l'enquête pourraient avoir des applications rapides dans d'autres milieux professionnels où la lumière naturelle fait défaut : centrales thermiques ou nucléaires, centres spatiaux, bureaux sans fenêtre.
L'application est d'autant plus réalisable qu'une exposition de 30 minutes à deux heures par jour à la lumière bleue suffit pour éviter un dérèglement de son horloge biologique.