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Dans le pays de la Lys, il est au moins aussi connu que les ponts de Normandie, du Gard ou de la rivière Kwaï !
Il, c’est le fameux pont de Thiennes qui permet chaque jour à des centaines de personnes de gagner le Nord ou le Pas-de-Calais en enjambant la Lys. Un monument incontournable à l’histoire mouvementée : une double destruction durant la Seconde Guerre Mondiale, une reconstruction provisoire en 1946 qui a tenu le choc jusqu’en 2001 et une consolidation "d’urgence" assurée par les Voies Navigables de France.
Le pont-levis (très apprécié des amateurs de raccourci routier) a résisté encore quelque temps mais les expertises techniques successives n’ont guère laissé de doute sur son sort. Verdict en 2003 : reconstruction obligatoire. Débute alors un parcours du combattant symbolisé sans jeu de mots par l’obtention in extrémis d’un accompagnement de l’État, au titre des… "Dommages de guerre" !
En septembre 2011, le dossier est bouclé par l’ensemble des partenaires : Voies Navigables de France, État, Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, ces trois derniers se partageant le financement, soit 1.8 million d’euros. La maîtrise d’ouvrage de l’opération a été portée par le Département du Pas-de-Calais, elle s’est soldée en 2013 par la pose d’un nouveau pont mobile désormais équipé de trottoirs et d’un tablier permettant à deux véhicules de se croiser.
L’issue heureuse de ce dossier valait bien une inauguration, elle a eu lieu samedi dernier en présence de bon nombre d’élus, notamment des présidents des Départements du Pas-de-Calais et du Nord, Dominique Dupilet et Patrick Kanner. L’occasion pour tous les deux d’affirmer que le rapprochement représenté par la Convention 59-62 visait une meilleure efficacité de l’action publique
. L’occasion aussi pour Dominique Dupilet de faire un peu d’humour : Le pont de Thiennes, c’est le pont le plus célèbre de la région Nord-Pas de Calais !