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Entretien avec Véronique Gens, l'une des têtes d'affiche du Midsummer Festival 2013

Publié le 27 juin 2013

Véronique Gens est l'une des têtes d'affiche de la quatrième édition du Midsummer Festival du Château d'Hardelot. Son récital consacré à la mélodie française a suscité l'enthousiasme du public massé en nombre dans le Théâtre éphémère. La soprano, considérée comme l'une des plus belles voix française du moment, nous livres ses impressions sur le Midsummer Festival.

Pour votre première venue au Midsummer Festival, quelles sont vos impressions ?

Je ne connaissais pas du tout. Et c’est incroyable. Il y a d’abord ce château qui est une vraie fantaisie. Et puis il y a tous ces projets comme l’aménagement des jardins, ceux des étages du château dans l’ambiance victorienne, le théâtre élisabéthain qui verra le jour en 2015. Il y a un vrai projet. Non seulement, il y a une cohérence. Mais il y a une volonté politique forte, alliée à l’énergie que déploie l’équipe du festival. On sent bien que cela bouge et qu’il faudra revenir dans un an, deux ans et plus pour voir l’évolution.

Qu’est ce qui vous fait vibrer dans la musique, qu’elle soit baroque, classique, opéra ou autre ?

Je me sens chez moi, dans cette musique. C’est naturel. Plus le temps passe, plus j’ai envie d’avancer dans le temps des compositeurs.

Comment est née votre passion pour le chant et votre choix de devenir soprano ?

J’ai commencé à chanter parce que ma sœur chantait dans la chorale "À cœur Joie", à Orléans, d’où je suis originaire. J’étais vraiment heureuse d’y aller. D’ailleurs mes plus beaux souvenirs de concerts sont sans doute les premiers, ceux de mon enfance ! Plus tard, je suis entrée au conservatoire d’Orléans. J’ai travaillé avec Jacqueline Bonnardot, dont je garde en mémoire l’optimisme et la joie de vivre. Même si j’avais des facilités avec ma voix, elle a toujours été prudente, ne m’a pas fait chanter des choses qui n’étaient pas faites pour moi. C’est elle qui m’a fait rencontrer le grand chef William Christie. C’était le plein essor de la musique baroque en France. L’année suivante, en 1987, il montait l’opéra "Atys" de Lully. J’ai rencontré des musiciens comme Hervé Niquet, Marc Minkowski ou encore Dominique Visse, etc. Après tout est allé très vite. J’ai donné beaucoup de concerts… Et j’étais avide d’apprendre.

Vous êtes plus spécialisée dans l'interprétation de la musique française. Quel regard avez-vous sur la musique anglaise que l’on découvre au Midsummer Festival ?

J’adore ! J’ai chanté beaucoup de Purcell et j’aime vraiment beaucoup. Cette musique transpire l’élégance, la sophistication et en même temps l’humour. C’est tellement anglais !

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Le Midsummer Festival se poursuit jusqu'au 6 juillet : retrouvez la programmation sur le site du Château d'Hardelot .

Crédits photos : Rémi Vimont.

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