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+33 (0)3 21 216 216 Formulaire de contactLes Deux-Caps , magnifiques vitrines du Pas-de-Calais, viennent de rentrer dans le cercle très fermé des Grands Sites de France en compagnie du Mont-Saint-Michel, du Marais Poitevin, du Pont du Gard ou encore de la Baie de Somme, tout récemment retenue. Cette reconnaissance au plus haut niveau national récompense un travail de longue haleine porté par le Département du Pas-de-Calais. En termes d’image, d’attractivité, de développement touristique et économique, l’obtention du prestigieux label est un atout majeur pour la région, tant aujourd’hui que pour demain. L’Opération Grand Site comme on l’appelle est souvent qualifiée d’exemplaire. "Protéger et valoriser un territoire de vie unique" est en effet hautement recommandable. Pourtant, ce n’est pas à ce seul titre que l’action du Conseil général est remarquable. Elle inclut aussi pour les travaux à venir et l’entretien courant des espaces déjà réaménagés, la notion de solidarité, via les mises en place de chantiers d’insertion et de clauses d’insertion dans les marchés publics. Le tout en phase avec les préconisations d’un Agenda 21 ambitieux et d’un projet stratégique départemental qui ne l’est pas moins.
Dominique Dupilet : L’idée, c’est de travailler au développement et à la protection de ce site en ayant en tête une notion essentielle pour notre institution : la solidarité
La deuxième phase de l’Opération Grand Site, qui s’étale sur trois ans, vient tout juste d’être lancée. Elle reçoit le soutien du Fonds européen de développement régional et du Fonds social européen. Combiner les deux, c’est exceptionnel mais ça s’explique comme le dit le président Dominique Dupilet : L’idée, c’est de travailler au développement et à la protection de ce site en ayant en tête une notion essentielle pour notre institution : la solidarité. L’insertion professionnelle de personnes privées d’emploi figure désormais en bonne place dans tous les projets qui concernent le Site des Deux-Caps.
La démarche originale enclenchée par le Département du Pas-de-Calais se décline d’ores et déjà par l’arrivée dans tous les marchés publics de clauses d’insertion professionnelle. Alain Lefebvre, vice-président du Conseil général, chargé de l’insertion et de la lutte contre l’exclusion, suit le dossier de très près : La grande nouveauté pour ces travaux de l’OGS, c’est que l’insertion de personnes en difficulté devient un critère d’attribution. Les entreprises qui ont répondu à ce marché ont dû prendre en compte notre volonté. Très peu de collectivités procèdent ainsi.
Pour les marchés publics de la phase deux de l’OGS (qui concernent la construction de parkings, de murets spécifiques ou la viabilisation de chemins de randonnée) , 16 000 heures d’insertion sont programmées et… obligatoires. Les premières conclusions sont bonnes. Les entreprises jouent le jeu, de toutes les manières, elles n’ont plus le choix
sourit Alain Lefebvre. Deux d’entre elles, Colas Nord-Picardie et ISS Espaces verts, se sont engagées dans le processus et comptent recruter une dizaine de demandeurs d’emploi sur la durée des travaux qu’elles viennent d’entreprendre.
Alain Lefebvre : Il est possible de redonner le sourire à des femmes et des hommes qui n’attendent qu’une seule chose: un emploi !
Autre illustration de la volonté du Département, trois chantiers d’insertion ont été officiellement lancés ce mercredi 25 mai sur les terres des Deux-Caps. Portés par des associations partenaires (Rivages propres, l’Association pour l’amélioration de l’environnement dans le Pays de Marquise (AAEPM) et Environnement et solidarité), ces chantiers d’insertion vont permettre sur trois années à une cinquantaine de bénéficiaires du Revenu de solidarité active de retrouver le monde du travail. Et comme bien souvent, l’expérience qu’ils vont vivre débouche sur un contrat à durée indéterminée, l’initiative ne peut être que saluée. Alain Lefebvre : À l’heure où certains traitent les bénéficiaires du
RSA
de cancers de la société, nous, nous démontrons qu’avec l’ensemble des partenaires sociaux et sans effets de manche, il est possible de redonner le sourire à des femmes et des hommes qui n’attendent qu’une seule chose : un emploi !
Les trois chantiers d’insertion se partagent trois secteurs pour l’aménagement, la création et l’entretien d’espaces verts. Au Nord, on trouve Sangatte et Escalles, au centre, Wissant, Tardinghem, Audinghem et Audresselles et au sud, Ambleteuse et Wimereux.
Hervé Poher : Ce qui fait l’originalité de notre projet et ce qui nous permet d’ailleurs d’avoir le soutien à la fois du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) et du FSE (Fonds Social Européen), c’est que nous allions ambitions environnementales et solidarité, via l’insertion professionnelle
Comme Dominique Dupilet et Alain Lefebvre, Hervé Poher, vice-président du Département, chargé de l’environnement et de l’Agenda 21, s’est fortement impliqué dans le dossier : Ce qui fait l’originalité de notre projet et ce qui nous permet d’ailleurs d’avoir le soutien à la fois du FEDER et du FSE, c’est que nous allions ambitions environnementales et solidarité, via l’insertion professionnelle. C’est aussi une des prérogatives de notre Agenda 21. On nous reproche parfois d’avoir de belles intentions qui ne dépassent pas le cadre des écrits ! Ici, ce n’est pas le cas et je tiens à souligner l’engagement et l’enthousiasme des services départementaux qui ont œuvré de manière transversale et collégiale, sans oublier l’implication d’Eden 62.
Grands travaux, environnement, tourisme, solidarité, etc., l’OGS aborde plusieurs thèmes et c’est en cela qu’elle est exemplaire
souligne Dominique Dupilet. À tel point d’ailleurs que les clauses d’insertion professionnelle obligatoires vont faire leur entrée dans les contrats territoriaux de développement durable de deuxième génération qui lient le Département aux 43 intercommunalités du Pas-de-Calais. Là encore, on est loin des propos désastreux qui provoquent la polémique sur le RSA. On est là au contraire plus proche de trouver des solutions pour des personnes en difficulté qui, à un moment de leur parcours, ont besoin d’être épaulées et accompagnées
termine Dominique Dupilet.