Se souvenir du passé…

Cette année 2011 est marquée par la célébration du 70ième anniversaire de la grande grève patriotique des mineurs du Nord-Pas de Calais, en mai-juin 1941. Dans ce cadre, la Maison syndicale de Lens, accueille une exposition, inaugurée ce vendredi 11 janvier, avec la participation du Dominique Dupilet, président du Département du Pas-de-Calais.

L’opération, mise en place par l’association "Mémoires et cultures de la région minière", présidée par Marcel Barrois, a reçu une contribution de La Coupole d’Helfaut ayant prêté pour l’occasion, une liste de 1 400 mineurs déportés de 1941 à 1944.

Une façon de rendre hommage à une population aux valeurs patriotiques plus qu’exemplaires et dont les actions menées, ont constitué un mouvement d’avant-garde de la résistance française et joué un rôle essentiel, dans le développement de la résistance de la région et du pays, jusqu’à la libération.

Très touché par l’exposition, Dominique Dupilet a remercié les organisateurs car, il est important pour lui de valoriser notre histoire : Cette exposition trouve parfaitement sa place ici, à la Maison syndicale, véritable point de départ de l’organisation de la résistance. Si vous souhaitez en savoir encore plus, je vous invite à visiter le musée de la Coupole qui va s’agrandir prochainement.

Je trouve que par rapport à la jeunesse de notre pays, ce type d’hommage est important. Les personnes mises à l’honneur dans cette exposition avaient pour la plupart entre 18 et 25 ans. Leur engagement syndical a permis de faire avancer les choses, c’est un bon exemple pour les jeunes parfois tentés par les idées de l’extrême droite…

Inaugurée en 1911, la Maison syndicale des mineurs fut détruite lors de la Première guerre mondiale, puis reconstruite à l’identique en 1926. Témoignage de la puissance du syndicat minier après les luttes de 1906 déclenchées par la catastrophe minière du 10 mars 1906 sur les villes de Billy-Montigny, Fouquières-Lez-Lens, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines, la Maison syndicale des mineurs constitue un patrimoine historique de valeur, tant au niveau de sa place et de son rôle dans le mouvement syndical que par la qualité et la beauté de son architecture. En 1996, elle fut protégée à l’inventaire des monuments historiques en tant que lieu de mémoire des luttes ouvrières des mineurs du Nord-Pas de Calais.

Avec la fermeture des houillères, le pays noir a cédé peu à peu sa place au pays vert, les effectifs de la corporation des mineurs diminuent d’année en année et la Maison syndicale est entrée en inertie.

Propriété de la CommunAupole de Lens-Liévin depuis 2004, la Maison syndicale des mineurs veut aujourd’hui, rester fidèle à son histoire et s’ouvrir largement au public par l’accueil de manifestations à caractère culturel et associatif.